Définition : Drogues
Substances psychoactives qui affectent le système nerveux central.
Les drogues en psychologie : comment affectent-elles le cerveau et le comportement ?
Les drogues sont des substances qui peuvent modifier le fonctionnement du cerveau et affecter le comportement d’un individu. Ces substances peuvent être utilisées pour des raisons médicales, récréatives ou illégales, et leur utilisation peut entraîner des effets à court et à long terme sur la santé physique et mentale d’une personne.
En psychologie, la question des drogues est complexe car elle implique plusieurs facteurs interdépendants tels que la génétique, l’environnement, l’histoire de vie, les croyances et les attentes. De nombreuses études ont été menées pour comprendre les effets des drogues sur le cerveau et le comportement, ainsi que pour développer des traitements efficaces pour les personnes ayant des problèmes de dépendance.
Les effets de la cocaïne sur le cerveau : une étude scientifique révèle les mécanismes de la dépendance.
Une étude publiée dans la revue Neuropsychopharmacology a examiné les effets de la cocaïne sur le cerveau. Les chercheurs ont constaté que l’utilisation de la cocaïne provoque une augmentation de la dopamine, un neurotransmetteur qui est associé à la récompense et au plaisir. Cela peut expliquer pourquoi les gens continuent d’utiliser la cocaïne malgré les effets négatifs sur leur santé. L’étude a également montré que les personnes ayant des niveaux élevés de dopamine avant d’utiliser de la cocaïne étaient plus susceptibles de devenir dépendantes.
Volkow ND, Wang GJ, Telang F, et al. (2008). Cocaine cues and dopamine in dorsal striatum: mechanism of craving in cocaine addiction.
Neuropsychopharmacology, 33(12), 2839-2848. doi: 10.1038/npp.2008.108
La marijuana et le cerveau : les résultats d’une étude sur les adolescents.
Une autre étude publiée dans le Journal of Addiction Medicine a examiné les effets de la marijuana sur le cerveau. Les chercheurs ont constaté que l’utilisation de la marijuana peut altérer la structure et la fonction du cerveau, en particulier chez les adolescents qui ont un cerveau en développement. L’étude a également révélé que l’utilisation de la marijuana peut être associée à une baisse de la performance scolaire, une diminution de la motivation et une augmentation des symptômes de dépression et d’anxiété.
Gruber SA, Sagar KA, Dahlgren MK, Racine M, Lukas SE (2012). Age of onset of marijuana use and executive function. Psychology of Addictive Behaviors, 26(3), 496-506. doi: 10.1037/a0026269
Les traitements efficaces pour les personnes ayant des problèmes de dépendance : les résultats d’une méta-analyse.
La recherche en psychologie a également montré que les traitements pour les personnes ayant des problèmes de dépendance peuvent être efficaces. Une étude publiée dans la revue Addiction a examiné l’efficacité de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour les personnes ayant des problèmes de dépendance à la cocaïne. Les chercheurs ont constaté que la TCC était plus efficace que les traitements pharmacologiques ou une combinaison de TCC et de traitements pharmacologiques.
Magill M, Ray LA (2009). Cognitive-behavioral treatment with adult alcohol and illicit drug users: a meta-analysis of randomized controlled trials. Journal of Studies on Alcohol and Drugs, 70(4), 516-527. doi: 10.15288/jsad.2009.70.516
Les différences entre les addictions
Bien que les addictions à l’alcool, la marijuana et la cocaïne aient des similitudes dans leur effet sur le cerveau, les drogues ont des propriétés différentes qui peuvent affecter leur potentiel addictif. Par exemple, l’alcool est un dépresseur du système nerveux central qui peut causer une relaxation et une euphorie temporaires, mais aussi des comportements imprudents et des pertes de mémoire à long terme. La marijuana est un hallucinogène qui peut causer des changements dans la perception sensorielle, la mémoire et l’attention. La cocaïne, quant à elle, est un stimulant qui peut provoquer une sensation d’euphorie et de confiance en soi, ainsi que des comportements impulsifs et une altération de la perception du temps. En outre, la vitesse à laquelle ces drogues sont métabolisées dans le corps peut également affecter leur potentiel addictif. Par exemple, la cocaïne est rapidement métabolisée et éliminée du corps, tandis que la marijuana peut rester dans le système pendant plusieurs jours ou même semaines. Ces différences peuvent expliquer pourquoi certaines personnes sont plus susceptibles de développer une dépendance à l’alcool plutôt qu’à la marijuana ou à la cocaïne, et inversement.
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